Cette rubrique est en cours de montage et est complétée régulièrement

 

 

Etant aux côtés de Bertand PINEL,concepteur du Festival d'été de Nantes, j'ai suivi et réalisé en tant que Directeur Technique toutes ses éditions et j'ai pensé qu'il serait intéressant de faire découvrir le festival, mais cette fois du côté technique. De nombreuses photos d'archives seront présentées.

Yvan DIOT

 

 

 

La Technique

 

Les photos qui vont suivre rendent hommage aux techniciens pour la plupart des bénévoles passionnés, qui ont oeuvré depuis 1986 à la réalisation de notre Festival. Restant dans l'ombre, ils étaient pourtant présents bien avant la manifestation pour le montage et la préparation ainsi que bien après, pour le démontage. Sans compter les travaux, décors, montages électriques etc... réalisés tout au cours de l'année. Les déménagements et aménagements.

 

Un bref historique:

Le bureau - Durant la première édition de 1986, l'office de tourisme de nantes, qui se situait place du change, nous faisait partager une salle afin que nous puissions faire nos réunions et nos préparatifs. En 1987, nous avons eu deux petits bureaux, au dernier étage de la chambre du commerce, place du commerce. (Actuellement la FNAC). Ensuite, la ville nous a attribué deux grands bureaux au 1er étage de la Porte St Pierre, qui était en cours de réhabilitation.

Au moment des manifestations, nos bureaux étaient déplacés plus près du lieu, pour une question de commodité et d'accueil. Nous nous sommes donc successivement déplacés dans un local place Marc Elder; dans une salle d'accueil à l'intérieur du Chateau des Ducs, dans des bungalows, sur le bas des Cours Saint Pierre; dans un bus anglais sur les cours saint Pierre; au rez de chaussée de l'hotel de la Duchesse Anne; dans des bungalows sur le site de la prairie aux ducs; sous des structures modulaires également sur le site de la prairie aux ducs et enfin dans des bungalows sur la place de la petite Hollande.

L'entrepot - Chaque année, nous avons fait l'acquisition de matériel, selon nos moyens et nos besoins. Il fallait donc trouver un lieu pour le stocker et aussi pour préparer l'édition à venir. Au début, les dépendances des parents de Bertrand PINEL à couéron étaient suffisantes. Il a fallut s'agrandir et nous avons trouvé un garage rue Paul Bellamy. Cependant, celui-ci devient vite exigüe et nous avons déménagé dans un petit entrepot de 50 m2 quai Fernand Crouan. Des travaux étaient à réaliser, pour doubler le volume. Ce qui a été fait. Nous avions maintemant une remorque et un camion plateau. Nouveau déménagement au N°1 de la rue de rieux. Local de 400 m2 partagé avec la croix blanche. La démolition de celui-ci nous a contraint à changer une fois de plus pour un 700 m2 au N° 5 de de rue de rieux. Cette fois prêté par la ville. Pour la première fois fois nous avions la possibilité de travailler totalement en intérieur et avions créé un espace convivial pour les bénévoles qui y travaillaient quasiment toute l'année. Les projets de construction de la ville nous obligent une fois de plus à quitter les lieux et nous nous trouvons relogés rue de rieux avec à peine 400 m2. Il a donc fallu se débarrasser d'un grand nombre de matériels et de décors.

 

 

1984 -

Ancien danseur de" Treteaux et Terroirs", (Danses bretonnes), Bertrand PINEL, avait créé sa troupe de danseurs "L'Ensemble Traditionnel du Duché de Bretagne", mais voulait créer un Festival l'été dans la ville de Nantes, qui souffrait d'un manque d'activité à cette période. Lorsqu'il me fait part de son projet, j'ai tout de suite adhéré. J'avais déjà quelques notions, étant par ailleurs régisseur technique d'une troupe théatrale et aussi régisseur de la troupe de Bertrand. Il voulait faire quelque chose d'inédit dans un lieu prestigieux - Les traditions dumonde, musique et danses, dans le Chateau de Nantes.

 

1986 -

Après 2 années passées à essayer d'ouvrir des portes au sein de la municipalité, tant au niveau du projet que du financement, nous avons enfin obtenu ce que nous souhaitions et l'autorisation d'utiliser la cour du Chateau des Ducs de Bretagne de Nantes. Aucune manifestation de cette envergure ne s'était déroulée au chateau, aussi, le conservateur Daniel SAMSON nous voyait comme des intrus. Nous lui avons exposé en détail notre projet de "festival internationnal des arts et traditions populaires". La première étape franchie, il fallait maintenant oeuvrer pour réaliser ce festival et sans fausse note. La ville avait un regard critique sur ce que nous allons organiser.

Bertrand avait un sens aigu de l'artistique et de la mise en scène et me demandait de lui soumettre des propositions de structures, d'aménagements et de décorations s'adaptant à ses idées.

Il s'était entouré d'un conseil d'administration actif composé de personnalités Nantaise et de bénénoles pour moitié. Ces derniers étaient reccrutés parmi l'entoutage proche de Bertrand.

L'année internationnale de la paix concordait avec l'idée de TOLERANCE que défendait Bertrand. Il a fait appel, pour parrainer cette première édition à Miguel Angel Estrella, symbole vivant de la défense des droits de l'homme.

 

1987 -

Ci-contre, le visuel de l'édition 1997.

 

Un coup de chapeau. La première édition a constitué un immense succès salué par toute la presse et par toute la population en liesse. Bertrand tire les conclusions et annonce une suite encore plus ambitieuse et plus diversifiée.

 

Ci-dessous, la stratégie développée avec la photo de tous les membres actifs dont il avait su s'entourer.

Voici les deux structures de restauration, dont un espave VIP sur la photo de gauche, avec les stands des exposants individuels disposés le long des ramparts.

Une histoire incroyable mais authentique. Pour cette deuxième édition, il a été décidé de créer un village de grande ampleur dans les douves, avec des exposants qui présenterons les produits de leurs pays, ainsi que deux restaurants exotiques. Pour cela, il a été fait appel à une société afin de mettre en place de multiples structures. La veille de l'ouverture à 6 h 00 du matin, lors de mon arrivée sur les lieux, je découvre un spectacle de désolation. Des toiles lacérées, les tubes cintrés, certaines jetées dans les douves etc... Notre assureur constate et commence à faire l'évaluation du préjudice avec l'installateur. Montant 540 000 Francs.

Nous faisions les frais d'une arnaque. L'installateur, voulait refaire à neuf son parc de matériel qui devenait vétuste, à nos frais et celui des assurances. Il avait lui-même vandalisé son matériel dans la nuit.

Heureusement, nous avions des preuves et des témoins des méfaits. Ce qu'il ne savait pas, c'est que notre personnel travaillait toute la nuit sur le site.

Au cours du jugement, il a reconnu les faits et avons été dédommagés du préjudice subit.

   
   
   
   
   
   

1988 -

1989 -

ci-contre: le visuel de l'année 1989

 

1990 -

ci-contre: le visuel de l'année 1990

 

 

1991 -

ci-contre: le visuel de l'année 1991

Un pari audacieux. Le chateau a été conçu plus pour se protéger que pour y faire des spectacles, mais nous avons décidé d'installer plusieurs scènes dans les douves et de créer un village soumis à un droit d'entrée. Il fallait donc empêcher le public de promenant dans les rues adjacentes de voir ce qui s'y passe. Ce qui l'inciterai à y rentrer. Equilibre budgétaire oblige. Aussi nous avons accroché dans les arbres, hors de la portée du public, une bande de tissus coloré de 300 mètres x 4 mètres, occultant parfaitement le champ visuel des 3 scènes, tout en tenant compte des contraintes liées au vent. La mise en place se faisant de nuit en raison de la circulation. (1 maniscopic - 5 personnes - une quarantaine d'heures de travail)
Un superbe plateau. Le problème de début juillet à Nantes, c'est la pluie. Une couverture de scène devient obligatoire. Au-dessus de l'escalier d'accès à la "poterne de Loire" une structure layer supporte une scène de 400 mètres carrés avec une ouverture de 36 mètres. Des décors complexes et imposants ont été créés pour une mise en scène pointue orchestrée par Jo AUBERNON et son équipe. A noter que les loges des artistes sont situées dans la tour, à droite des escaliers.
Le confort des spectateurs. Assis pendant près de quatre heures il fallait un certain confort. Nous avons donc installé 2000 places de gradins, (1800 en chaises coquilles et 400 en bancs) capacité maximum, compte tenu des règles de sécurité. Une régie centrale couverte à deux niveaux (un son, un lumière) y était installée et quatre escaliers arrières permettaient une évacuation facile.
Un lieu intimiste. Un plateau sènique de 60 m2 avec 500 places assises est implanté dans les douves. Cette réalisation a nécessité la création de 185 mètres de palissades en bois de 4 mètres de haut .
Le flux du public. Pour des raisons de sécurité et pour faciliter le flux du public, nous avons réalisé des escaliers supplémentaires. La photo de gauche est en complément de l'accès permanent d'accès aux douves. La photo de droite relie la cour du chateau aux douves, à l'emplacement de l'ancien "pont de secours"
La seconde scène des douves est installée en partie sur l'eau. Une décoration avec d'anciens filets de pêche récupérés à la Turballe, procure un décor splendide grace à une mise en lumière adaptée faite par nos techniciens.
La troisième scène est installée sur l'ile dans les douves. Un lieu privilégié dans un décor original. A noter l'implantation particulière et complexe du pont lumière. Le bénévolat se situe aussi au niveau de la présentation des spectacles (Chantal DIOT sur la Photo de gauche)
 
 

 

1992 -

ci-contre: le visuel de l'année 1992
Un achat judicieux.Il n'était pas possible pour certains groupes de participer aux parades de rues en raison du matériel encombrant dont ils disposaient. Nous avons donc fait l'acquisition au cours de l'hiver 1991 d'un vieux camping car, pour la somme de 1000 francs. Le but était de le le transformer en plate forme automotrice, modulable selon les besoins. Nous l'avons donc entièrement reconditionné avec groupe électrogène intégré, et de ce fait nous pouvions transporter les groupes et participer au défilé de la micarême de jour comme de nuit.

 

1993 -

ci-contre: le visuel de l'année 1993

 

1994 -

ci-contre: le visuel de l'année 1994

Le plaisir de Bertrand PINEL était de donner à entendre les différents courants musicaux, faire découvrir les artistes du monde entier, dans une grande fête annuelle, entouré de ses amis et de sa famille. Il nous a quitté après un long combat en novembre 1993, sans avoir jamais cessé de penser au festival qui arrivait et à celui qui allait suivre. Il a souhaité et préparé jusqu'au bout ce festival 1994.

Il a lui même désigné son successeur, Bertrand DE LAPORTE, qui lui semblait t'il, avait une vision de l'artistique similaire à la sienne.

 

1995 -

ci-contre: le visuel de l'année 1995

 

1996 -

ci-contre: le visuel de l'année 1996

 

1997 -

 

1998 - La dernière année au Chateau des ducs. Le chateau est en rénovation depuis plusieurs années déjà et nous avons pu, jusque ici, adapter nos infrastructures en conséquences. Mettant en valeur tour à tour, chaque batiment du chateau. Mais cette fois on nous annonce que les prochaines tranches de travaux vont nous obliger à quitter ces lieux magiques.

C'est avec nostalgie que toute l'équipe a vécu cette dernière édition. Dans quel lieu allons nous préparer notre étition future ? Car les travaux sont prévus pendant au moins 8 années.

La scène dans les douves côté entrée
La scène sur l'ile dans les douves
Cette fois la seule implantation possible de la scène dans la cour du chateau était sur le blockauss. Il fallait donc déplacer les six canons qui s'y trouvaient, pour les entreposer sur les ramparts. C'est en compagnie de Dominique LEMASSON que ce travail a été fait avec soin, sous le regard attentif du conservateur.
L'espace libéré, le plateau couvert de 160 m2 pouvait être installé.
1850 places de gradins
La suite des loges situées derrière le grand harnachement, dans la cour du chateau
Une troisième scène dans les douves
Vue sur le village des exposants

1999 -

2000 -

2001 -

Production d'énergie autonome - 2 groupes électrogènes de 250 Kwa chacun
Mise en place de la décoration dans la grande cale
Mise en place de la décoration par nos éléments féminins.
Notre cariste
Mise en place du pavoisement
Installation des éloliennes
Arrière scène sous le chapiteau
Nos régisseurs devant la loge d'Henri Salvador
La responsable des artistes avec ses plannings
Le secretariat technique sur le site

2002 - A la demande expresse de la ville de Nantes, ce sera le dernier Festival dans sa conception actuelle et sur le site de la Pairie au Duc. Pourtant nous avons réussi depuis 2001 à rendre cette friche industrielle relativement attractive. Le public commence à se faire à ce nouveau site disposant entre autre de nombreuses places de parking. Sans compter les aménagements de tous ordres que nous avons du réaliser pour être conforme aux normes en vigueur.

L'installation du village terminé
La préparation de la plage artificielle au bord de Loire

Préparation du pas de tir pour le feu d'artifice du 14 juillet. Effets pyrotechniques à partir du quai de la fosse y compris sur une péniche au centre de la Loire.

La scène dite "du village"
Les caprices de la météo - la pluie !
Installation de la déco avec la nacelle
Nos électriciens
Les caprices de la météo - le vent !
Le bureau du staff sur le site
La mise en place de la scène principale au fond de l'ancienne cale (de construction de sous marins) entraine auparavant le vidage et le nettoyage.
Tard dans la nuit, les équipes sont toujours au travail. Mais la fatigue commence à se faire sentir.
Transport des lests
Marquage au sol des futures structures
Déjeuner sur place de l'équipe de montage
Déchargement des clotures

2003 - La encore, nous avons tourné la page et avons investi la place de la Petite Hollande. Plus près du centre ville ? Toutefois les innombrables contraintes rendent la gestion du lieu plus complexe avec des délais d'intervention très courts et des plannings très pointus.

Installation des pièces sur le pas de tir du feu d'artifice au 14 juillet sur l'ile Saint Anne
La scène sur le parking de l'ile Gloriette avec les charriots pour l'accroche du système son
Il faut que tout soit prêt quelque soit le temps.
Les bungalows pour les loges des artistes
Nos électriciens et le responsable sécurité
La préparation du catering

2004 -

2005 -